David Hockney est né en 1937 à Bradford, dans le Yorkshire, au nord de l’Angleterre et, aujourd’hui, il est l’un des plus renommés parmi les artistes vivants. Sa peinture est réalisée non seulement avec des techniques traditionnelles, telles que l’huile, le fusain et l’aquarelle, mais également en utilisant des moyens d’expression modernes, tels que la photographie numérique et l’IPad. Le fil conducteur de son œuvre est la figuration, comprenant des portraits et des paysages, sur lesquels il a innové, en employant des couleurs inattendues, des perspectives multiples et une composition qui permet de représenter « le temps qui passe ».
La section initiale de l’exposition, au rez-du-bassin de la Fondation Louis Vuitton, traite de sa production entre 1955 et 1998.
Après avoir commencé ses études à Bradford, où il a peint son premier tableau intitulé « Portrait de mon père » (1955), l’artiste est parti à Londres pour intégrer le Royal College of Arts. Durant cette période, il a produit une série de graffitis dans lesquels il exprime son homosexualité.
Parti de Londres pour la Californie en 1964, il a habité à Los Angeles, où il a exploré le pop-art, créant des toiles « géométriques » aux couleurs vives, comme en témoigne sa célèbre série des « piscines ».
À cette époque, il a commencé à suivre l’évolution des outils de communication, utilisant des Polaroids pour préparer ses projets. Il peignait toujours des portraits, mais la représentation de la nature a progressivement pris une place plus importante dans son œuvre. Il a alors réalisé le « Bigger Grand Canyon » (1998), une œuvre monumentale, à partir d’une série de photographies prises sous différents angles, travaillées sur 60 petites toiles et assemblées, pour créer une œuvre finale mesurant 7,44m.
La suite de l’exposition présente les 25 dernières années de son œuvre, débutant par les toiles où il représente, avec des couleurs éclatantes, son Yorkshire natal, où il est revenu s’installer en 2004.
En 2019, après avoir admiré la tapisserie de Bayeux lors d’un voyage en France, David Hockney a décidé de s’établir en Normandie, où il résidera pendant 4 ans. Il s’y trouvait durant le confinement lié à l’épidémie de Covid-19, mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre sa passion pour la peinture. Grâce à son iPad, il a saisi les variations de couleurs du paysage environnant au fil des saisons pour créer une œuvre monumentale, suivant le modèle des rouleaux chinois.
Grâce à la luminosité de l’écran de son iPad, il a créé aussi la série des ciels nocturnes avec la lune et les étoiles, qui est exposée dans une salle faiblement éclairée de l’exposition.
Au dernier étage de l’exposition, les visiteurs peuvent observer un « dialogue » entre lui et les maîtres de la peinture qu’il admirait, tels que Fra Angelico, Claude le Lorrain, Cézanne, Van Gogh, Picasso, etc.
Des installations vidéo musicales qui permettent de découvrir ses collaborations dans le domaine de l’opéra sont également présentes à ce niveau de l’exposition.
Sa dernière production, faite à Londres, où il vit en ce moment, termine l’exposition. Il a voulu y ajouter son dernier autoportrait réalisé.
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Photos : Bertille von Hatten