Billets d’humeur et d’humour d’une confinée

Ouf ! Je sors. Au bout de 8 jours pour faire les courses Euréka ! 8 jours c’est long et cette fois-ci j’ai décidé de prendre un caddie . . . et c’est la galère. Trop de monde? Attente ? Rayons vides ? Pas du tout. La galère s’appelle caddie « privé » Oui c’est « mon » caddie, offert par je ne sais plus quel catalogue et relégué au fond du placard. Jamais servi car . . . « ca fait vieux ». Et oui malgré mes 80 ans tout neufs, on a sa dignité ! A l’aller, pas de problème, il est pliant. Arrivée au super marché il faut le déplier. Galère ! Les roues ne veulent pas sortir. J’en ai une, mais l’autre est récalcitrante. Evidemment personne ne vient m’aider. Il faut respecter les distances. . . surtout avec une personne agée (moi, parait- il) et à risque (non, pas moi, sauf lorsque je flashe sur deux beaux yeux masculins, avec le masque on ne voit que les yeux)
Après avoir tenu mon caddie vide sur le bras je le pose pour y glisser mes premières courses . . . et la danse commence. On dirait qu’il a été remonté avec une clef. Il part à drolte, à gauche, se plie, se couche. La galère. Après vous connaissez cela. Vider le caddie sur le tapis et le re-remplir. La caissière est rapide, moi non. Elle me balance les courses n’importe comment. Elle est inconsciente ou quoi ? Je ne vais tout de meme pas mettre les fraises au fond. Ouf ! terminé. Enfin la porte de la liberté. Je suis dehors . Mon caddie tout heureux de sa première sortie se sent une ame folatre et il virevolte et pan dans les jambes et zou un croche-pied. Aie, une cote. Je tire, tire, j’ai l’impression de tirer un tombereau Pour le punir, arrivée chez moi je le laisse avec mes courses sur le balcon. Cela lui servira de lecon pour la prochaine fois. . . dans huit jours.

Colette Laville-Dereau

 

Bien le bonjour Je disais que dans le mot confiné il y a le mot fine, ce que je ne serai jamais puisque je mange toute la journée pour calmer mes angoisses et mon ennui. Mais c’est faux, car j’arrive bientot au bout de mes réserves de nourriture. Je vais donc etre obligée de me restreindre et me serrer la ceinture au propre comme au figuré. Ouf ! Mes « ouailles » de Gens de Plume ne vont pas me reconnaitre lors de notre prochaine réunion car je serai fine et légère comme une plume (Gens de Plume ah ! ah ! ah ! ) Attention : fermer la fenetre, je risque de m’envoler ! P.S : Tiens nous sommes le 1er avril . . . Poisson d’avril ? Suspense . . . jusqu’à la prochaine réunion . . .

Colette Laville-Dereau

 

There is no hurry, we shall get some day A.A.Milne ce qui en français donne : Il n’y a pas de hâte, nous y arriverons un jour (et moi je rajoute « à la fin du confinement » )

Colette Laville-Dereau

 

Hier à 20 h, comme tous les soirs, je suis allée sur le balcon pour applaudir tous les soignants, les remercier et après je suis vite rentrée me laver les mains. Mais pourquoi ? me direz vous. Tu n’as rien touché. Et si, car un moustique a choisi cet instant pour se mettre entre mes deux mains et se suicider. Alors dès fois que le chicongounya reviendrait il vaut mieux prendre ses précautions. Demain je mettrai des gants et j’ose espérer qu’une chauve-souris ne s’emmelera pas les pattes dans ma chevelure !

Colette Laville-Dereau

 

Dans confiné il y a le mot c. . . n et fine (j’enlève l’accent sur le e) C . . n (ne) je le suis à force de tourner en rond chez moi. Fine, je ne le serai jamais car pour m’occuper et calmer mes angoisses je mange, grignotte toute la journée, alors fine va se transformer en grosse comme un bibendom et con finé pour moi se transformera en . . . grosse c. . nne, ce qui est loin du mot confiné n’est ce pas ? Bon, je vais chercher un autre mot (à suivre . . )

Colette Laville-Dereau

 

Bizarrerie de la langue française : on nous recommande de ne pas faire la bise mais quand je vais prendre l’air sur le balcon la bise (le vent) me percute les joues.

– Bise, tu n’as pas le droit, respecte les consignes du gouvernement, laisse ta place à un doux alizé de printemps

Colette Laville-Dereau

 

Beaucoup de « petits jeunes » m’appellent et me donnent leur 06 Quel succès ! Je virevolte de Bonheur dans mon appartement . . Jusqu’à ce qu’un « petit jeune » me dise : « je vous considère comme ma grand mère, c’est pour ca que je viens prendre de vos nouvelles » Sa grand mère ? Oh là là Je m’effondre Que la chute est cruelle !

Colette Laville-Dereau

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