Le chat de Madame Huant ne dort toujours pas, le vent lui susurre une lumineuse poésie. Que c’est beau !  Envahi par une agréable chaleur, il pense alors avec une certaine douceur à cette petite hulotte rencontrée le jour même. Que c’est beau ! Il aimerait aussi être poète.

Tchatte,
Depuis que j’ai vu ta silhouette,
Je scrute au lointain tous les toits.
Je me penche à toutes nos fenêtres.
Comme un chien je suis aux abois.
Je prie, je soupire, je halète,
De ton absence je sens le poids.
Ton ombre, je l’épie, je la guette.
Je la suis, je suis en émoi.
Je t’aperçois, mon sang s’arrête.
Tu disparais, j’ai mal, je bois…
Dans ton cœur, une autre minette?
Dieu que la vie est dure parfois!
Mais j’ai tant de mots dans ma tête,
Je les ai réservés pour toi.
Viens, nous ferons une dînette
Pour le plaisir, pour toi, pour moi.
Je serai, oui, ta midinette.
Si tu veux, tu seras mon roi.
Mon Dieu que la vie est bête
Quand un et un font, qui sait, trois!?
Dimanche je vais à la grand’fête
Des souris, des mulots, des rats.
Je t’attendrai à la guinguette,
Et je vais te dire pourquoi.
Je rêve de partir en goguette
Dans tes pas, à tes pieds, à ton bras.
Minou, minou, que je regrette
Que tu ne me répondes pas!

Écrit par Bambou

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2 commentaires

  1. quel beau poème, presque envie qu’il soit mis en musique pour une merveilleuse chanson

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