Lorsque le chat de Madame Huant se réveille, Minette est à son chevet ; chatte de rue au grand cœur, elle regrette qu’ils se soient quittés fâchés lors de leur dernière rencontre. Elle est perplexe devant l’importance et la couleur prises par certains organes de notre héros après avoir déjà pris la grosse tête auprès des intellectuels.

Il a faim et lui propose un safari souris. Hélas, elles se sont raréfiées depuis que les renards ont envahi le territoire et la situation s’est aggravée parce que les dernières ont suivi les sachets de purée et les paquets de pâtes. Or, Les humains les ont tous achetés, donc les souris sont toutes dans les maisons. Quelle belle logique ! Minette fait une proposition étrange.

Ainsi, entre chien et loup, à l’heure où noircit la campagne, elle le conduit au parc Pouille. Le parc interdit aux humains est cependant habité dans l’ombre. Les chats attendent l’heure où tous seront gris pour sortir. Mais, à la croisée de deux chemins se tient déjà une réunion du cartel de l’herbe-aux-chats,  présidée par le chat Francis, dit Le Belge après avoir été vu jouant avec une frite devant la buvette. Sont également présents, Bertha, dite la Grosse, Jack, dit l’Eventreur pour sa dextérité à crever les sacs d’ordures ménagères, et bien d’autres chats peu recommandables du secteur.

Francis salue avec circonspection le nouvel arrivant que Minette, surnommée la Catin, lui amène ce soir. Je verrai si je peux t’utiliser, mais j’en doute, déclare-t-il sur un ton péremptoire tout en détaillant d’un regard perçant les particularités physiques de notre chat. Et on lui offre une étrange collation qu’il avale malgré son goût quelque peu étrange car il a faim.

Ensuite, plongé dans un brouillard diffus et une torpeur certaine, il entend vaguement parler des difficultés du commerce de l’herbe, de la guerre des gangs qui sévit dans le parc….Il faut aussi se diversifier et régler le problème des souris…. Francis explique comment en faire venir des régions de l’est, aussi goûteuses que besogneuses pour réoccuper les trottoirs de la ville.

Lorsque le chat de Madame Huant se réveille, il est seul devant Minette furieuse. Il aurait pu la défendre pendant le combat des gangs cette nuit au lieu de dormir. Mais dans son regard se lit aussi le soupçon d’une immense admiration : un chat capable de dormir quand tout le monde s’étripe autour de lui ne peut être qu’un grand chat.

Écrit par : Gudule

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2 commentaires

  1. Merci Sylvie. (Sauf erreur de ma part sur ton identité), te rappelles-tu nos rires à Labaroche lorsque nous affrontions la tempête, petits chaperons verts identiques. Peut-être aurions-nous pu rencontrer le loup. A rédiger, peut-être, n’est-ce pas ?

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