HAÏKUS

Timide, la jonquille
Lentement se déshabille,
Découvre sa coiffe d’or.

Pâquerettes bavardes
Émailleront le gazon
De propos joyeux.

Dans le cerisier
L’abeille prend des nouvelles fraîches
De chaque fleur naissante.

Les épis de blé
Inclinent le blond de leur tête
C’est l heure de la prière.

Bambou

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Jaguar de Sylvie GRAUFFEL

Technique : Pastel sec

Dimensions : 30cm x 40cm

« D’après une photo. »

Sylvie Grauffel

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Coucou, c’est encore moi !

Comme vous le voyez je vais beaucoup mieux
malgré mes coutures.
Et mes poils repoussent déjà.

D’ailleurs je m’amuse bien parfois.

Quand j’ouvre les yeux, on me voit.
Quand je ferme les yeux,
ils ne me trouvent plus ! 😹

Michèle

 
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Papillon de Marie-France VESTIER

Pâte de verre
Dimensions : largeur 16cm, hauteur 10cm

 » Je suis prêt à m’envoler pour me poser sur un arbre du parc du Charmois
en attendant le plaisir de vous y retrouver ! « 

Marie-France Vestier

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Si comme moi vous vivez à l’ancienne, attention à ne pas faire une crise cardiaque en ouvrant votre boite aux lettres avec toutes les factures qui vont arriver en nombre. Chouette, avec ce déconfinement je vais aussi recevoir mes magazines favoris et peut-etre de jolies lettres décorées ou des poèmes. Je suis une reveuse romantique et le facteur qui me connait bien, me dépose délicatement ce genre de missives sur le haut de mon courrier. Il est gentil mon facteur et moi aussi vis-à-vis de lui, car avec tout le courrier qu’il m’apporte . . . je lui évite de payer des séances de musculation !

Colette Laville-Dereau

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VAGABONDAGE

Le torrent rebondit comme une gazelle agile

Il transporte fétus, pierres aux couleurs jolies.

Quand il aura fini ses cascades puériles,

Dans un fleuve assagi il trouvera un lit.

 

Le soleil, témoin muet de tous ses artifices

Le verra s’enfoncer dans un océan bleu

Et le ciel amusé de ses menus caprices,

Lui offrira, joyeux, un arc en ciel de feu.

 

Marie-Madeleine NAUDON

 

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Je reçois aujourd’hui une enveloppe avec de l’art mail. A l’intérieur papier jaune magnifiquement décoré, comme l’enveloppe. Écriture violette sur papier jaune, du plus bel effet. C’est une cousine qui m’écrit, en Langue d’Oc bien sur, notre langue maternelle. Je lis, tourne la page et stupeur en haut de cette deuxième page, je lis : la Peireto es morto. La Pierrette est morte. La Pierrette. Ma Pierrette. Ma préférée. Celle à qui je donnais le biberon. Celle que je portais dans mes bras fatiguée par notre promenade . Pierrette était différente de ses sœurs. Son teint blanc contrastait et lorsqu’elle apparaissait, elle éclipsait toutes les autres par sa luminosité. Je pleure ma Pierrette, ma Pierrette à la robe plus blanche que la Blanquette de Monsieur Seguin. Ah oui, je ne vous ai pas dit. Pierrette était une cabro, une chèvre, ma préférée.

Celle qui me collait aux mollets lorsque j’emmenais le troupeau paitre dans le bois de peupliers près de la source. Et oui, tous les jeudis (à cette époque lointaine . . . je suis si âgée que cela ! ? ) nous n’avions pas d’école le jeudi, j’allais à la ferme voisine, la fermière me confiait ses chèvres et je m’évadais, avec un livre bien sûr (déjà les contes). Je m’asseyais sur le tapis de mousse près de la rivière bercée par le murmure du vent qui faisait chanter les feuilles. Pierrette gambadait autour de moi, poussait mon livre avec son museau pour m’inviter à jouer avec elle. A dix ans j’étais bergère et combien j’ai aimé cette période. Mais que sont mes jeunes années devenues ? Nostalgie heureuse comme l’écrit si bien Amélie Nothomb.

Colette Laville-Dereau

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