Poisson d’avril de Marc et Catherine SOUDE

Voici le « poisson d’avril » de Marc et Catherine Soude! Devinez en quoi il est fait !

Lorsque le chat de Madame Huant se réveille, Minette est à son chevet ; chatte de rue au grand cœur, elle regrette qu’ils se soient quittés fâchés lors de leur dernière rencontre. Elle est perplexe devant l’importance et la couleur prises par certains organes de notre héros après avoir déjà pris la grosse tête auprès des intellectuels.

Il a faim et lui propose un safari souris. Hélas, elles se sont raréfiées depuis que les renards ont envahi le territoire et la situation s’est aggravée parce que les dernières ont suivi les sachets de purée et les paquets de pâtes. Or, Les humains les ont tous achetés, donc les souris sont toutes dans les maisons. Quelle belle logique ! Minette fait une proposition étrange.

Ainsi, entre chien et loup, à l’heure où noircit la campagne, elle le conduit au parc Pouille. Le parc interdit aux humains est cependant habité dans l’ombre. Les chats attendent l’heure où tous seront gris pour sortir. Mais, à la croisée de deux chemins se tient déjà une réunion du cartel de l’herbe-aux-chats,  présidée par le chat Francis, dit Le Belge après avoir été vu jouant avec une frite devant la buvette. Sont également présents, Bertha, dite la Grosse, Jack, dit l’Eventreur pour sa dextérité à crever les sacs d’ordures ménagères, et bien d’autres chats peu recommandables du secteur.

Francis salue avec circonspection le nouvel arrivant que Minette, surnommée la Catin, lui amène ce soir. Je verrai si je peux t’utiliser, mais j’en doute, déclare-t-il sur un ton péremptoire tout en détaillant d’un regard perçant les particularités physiques de notre chat. Et on lui offre une étrange collation qu’il avale malgré son goût quelque peu étrange car il a faim.

Ensuite, plongé dans un brouillard diffus et une torpeur certaine, il entend vaguement parler des difficultés du commerce de l’herbe, de la guerre des gangs qui sévit dans le parc….Il faut aussi se diversifier et régler le problème des souris…. Francis explique comment en faire venir des régions de l’est, aussi goûteuses que besogneuses pour réoccuper les trottoirs de la ville.

Lorsque le chat de Madame Huant se réveille, il est seul devant Minette furieuse. Il aurait pu la défendre pendant le combat des gangs cette nuit au lieu de dormir. Mais dans son regard se lit aussi le soupçon d’une immense admiration : un chat capable de dormir quand tout le monde s’étripe autour de lui ne peut être qu’un grand chat.

Écrit par : Gudule

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Voir tous les épisodes du feuilleton « LE CHAT DE MADAME HUANT » ICI

Dans la forêt lontaine de Sylvie GRAUFFEL

Technique : Huile

Dimensions : 40cm x 60cm

« Au départ on voyait un loup , mais comme il devenait de plus en plus moche il a préféré déguerpir… C’est un espèce d’hibou qui l’a remplacé. »

Sylvie Grauffel

Michel Seiller nous envoie un défi d’Albert Einstein. Quelqu’un a-t-il la solution?

 

SOLUTION : La réponse se trouve ICI.

Évasion marine de Maryse DEPREZ

Technique : Pastel sec

Dimensions : 40cm x 50cm

« Étant dans ma série portraits actuellement, je teste la surimpression en pastel.

Michel m’a dit que ce portrait , en ces temps de confinement, invitait à l’évasion, d’où le titre. »

Maryse Deprez

 

PARFUMS DE FLEURS

 

C’est le printemps, les fleurs éclosent,

Répandant leur parfum, les roses

De leurs enivrantes odeurs

Exaltent les yeux et les cœurs

 

Dès que vient briller le soleil

Leurs corolles se dressent vers le ciel,

Elles ouvrent gaiement leurs pétales,

Pour embaumer tous les étals.

 

Mais une fleur, sans la tendresse,

Dépérit, et dans sa détresse,

Se dessèche, se flétrit,

Et se meurt sans faire de bruit.

 

Une fleur ressemble à une femme

Qui tombe amoureuse et s’enflamme

Mais qui s’éteint et qui périt

Lorsque son amour s’est enfui.

 

Viviane AUVEILER

Poésie du recueil de poèmes de « Gens de Plume ».

Page d’accueil de « La vie continue »

 

« Bonjour,
Regardez, plus de collerette ! je suis redevenu un chat qui ressemble à un chat, et non plus à un Martien comme le croyait ma copine chatte ici. J’ai juste autour du cou un petit collier avec mon adresse au cas où je m’échapperais… Et je peux enfin faire ma toilette tout seul ! »
Michèle
pour Mouss

Nous ne pensions pas si bien dire. .. Soudain le chat de Madame Huant se réveille en sursaut, sa maîtresse a bondi de son siège en direction des toilettes, mais la porte a claqué si vite que notre animal favori est resté prisonnier.

A la limite du plus profond désespoir, il médite sur le célèbre vers de Mallarmé : La chair est triste, et j’ai lu tous les livres. Eh oui, pas de minette, et peut-être plus jamais à cause d’un certain coup de pied, il voudrait bien avoir lu tous les livres, un jour, Madame Huant en a acheté un pour caler le pied boiteux de sa table, sinon, rien. Pensées trop tristes. Son regard désabusé erre sur le versant de la montagne de boîtes : carottes en tronçons, petits pois et pois chiches, haricots verts, jaunes, en grains, en sauce, choux de Bruxelles, de Nancy, choucroute d’Alsace. Une vérité effrayante parcourt son esprit, envahit son âme et glace son corps endolori. Des légumes, des légumes et des légumes. Rien pour lui. Il ne va tout de même pas manger ces horreurs  avec du yaourt ou du munster. Madame Huant l’a oublié. Il va mourir, oui, mourir d’inanition et son corps sera jeté dans les poubelles publiques. Non, non et non.

La moutarde lui monte au nez. Et justement, il voit un pot de ce condiment. Il lisse et ajuste les moustaches, dresse la queue, hérisse le poil, fait jaillir un miaulement strident et une griffe de fauve, il donne un coup de patte et le pot explose sur le sol. Un coup par ci sur un paquet de riz, un autre par là sur un sachet de lentilles, et encore un, et encore un. Un ruisseau de féculents glisse sur le sol avec une harmonie de couleurs qui serait du plus bel effet si la colère et un essaim de mites ne venaient pas troubler la vue de notre chat. Un bond sur le côté envoie enfin la colonne de papier hygiénique contre la montagne de légumes qui s’effondre dans le fracas de la tôle froissée. C’est l’apocalypse.

Madame Huant accourt. Tout en glissant et exécutant un magnifique salto sur un morceau de fromage, elle donne un coup de pied sur… Oui, vous avez hélas compris, et notre chat s’enfuit sous une volée d’imprécations qui le poursuivent jusqu’au milieu de la rue : il est un suppôt de Satan, il a le diable au corps, qu’il aille au diable Vauvert. Vous avez compris, Madame Huant fait un foin de tous les diables.

Il est enfin libre, il constate qu’une certaine partie de son anatomie déjà cruellement affectée grossit à vue d’œil en se parant d’une belle couleur entre l’écarlate et le cramoisi ; mais, les émotions l’ayant fatigué, il décide de profiter du beau soleil de printemps pour aller s’allonger sur le bitume chaud de la route déserte.

Écrit par : Gudule

Voir aussi :

Suite => Épisode 6

Le regard du chat de Madame Huant en ce printemps 2020 (épisode 1)
Le Chat de Madame Huant (épisode 2)
Le Chat de Madame Huant (épisode 3)
Le Chat de Madame Huant (épisode 4)